Le yoga prénatal fait partie des sports créés tout spécialement pour la période de la grossesse. Contrairement à d’autres sports comme la course à pieds, on n’a pas besoin de l’avoir pratiqué avant la grossesse. Il est physiologiquement adapté à votre état de femme enceinte et s’adapte au fil des mois.

Estelle Monnier experte professionnelle en yoga, pilate et fitness, fondatrice de Maison Selfcare nous le confirme avec ferveur : “Oui ! Oui ! et Oui ! Et même si le yoga n’était pas pratiqué avant la grossesse ! Les grandes institutions recommandent d’ailleurs une activité modérée de 30 min par jour. Cette activité limite les traumatismes sur le plan ostéo-articulaire.” 

Il n’est pas toujours facile de trouver une activité qui convient à une non sportive ou une femme avec une grossesse à risque, et Estelle nous explique que même dans ces cas là, le yoga prénatal est possible en toute sécurité : “Cela reste une pratique accessible à toutes. En cas de grossesse à risque choisir le yoga fertilité doux (pratique possible jusqu’à 12 SA), ou bien un yoga prénatal adapté.”

Si vous êtes débutante, elle recommande de pratiquer 30 minutes, 3 fois par semaine.

Le yoga prénatal est une façon de prendre soin de votre corps pendant la grossesse. Il va vous permettre de rester souple, énergique et tonique pour bien vivre sa grossesse. 

Joana Jacuzzi créatrice de Momout Family et maman de deux enfants, grande fan de course à pied, de trail et de randonnée, nous explique qu’elle s’est mise au yoga prénatal pendant sa grossesse. Elle a dû faire face à beaucoup de préjugés, alors que pourtant elle sentait bien que le sport lui faisait beaucoup de bien en lui permettant de rester en pleine forme : “Pour la première grossesse c’est la seule activité physique (avec le vélo) que j’ai faite régulièrement pendant toute la grossesse et j’étais vraiment en forme.

Pendant toute la grossesse j’attendais le moment où j’allais être un peu engoncée dans mon corps, où je ne pourrai plus faire mes lacets, où se serait compliqué de m’accroupir par terre, où j’aurai besoin d’aide pour me lever d’un siège un peu bas, où j’aurais les jambes lourdes… Bref tout ce que j’avais pu entendre. Et bien rien n’est arrivé ! J’avais au contraire l’impression d’être de plus en plus souple et pleine d’énergie. “

Le yoga peut aussi permettre de soulager les douleurs et les tensions liées à la grossesse. 

Vous pouvez par exemple avoir des douleurs ligamentaires. Votre utérus est maintenu aux os du bassin par des ligaments. Lorsque votre bébé grandit les ligaments vont être très sollicités car vous devez supporter ce poids qui augmente. Et pour ne pas simplifier l’affaire, vous sécrétez une hormone, la relaxine, qui est là pour assouplir vos ligaments pour préparer à l’accouchement. Forcément, ça crée des tensions.

Estelle nous explique que le yoga là justement aide à soulager ses douleurs : 

“Le Yoga pré et postnatal m’ont aidé à gérer mes efforts au quotidien, à soulager les douleurs ligamentaires, les tensions, à détendre le corps lorsqu’il était trop fatigué, à me connecter à bébé et me renforcer sans impact et sans risque pour mon corps.”